Quelles précautions à prendre avec sa cigarette électronique ?
On vous explique !

S’il a été prouvé par différentes études et autres revues scientifiques que la cigarette électronique était largement bénigne par rapport à une cigarette traditionnelle, de nombreux vapoteurs se posent la question de la sécurisation de ces matériels au niveau électronique. Durant les dernières années, les médias ont notamment rapporté des cas d’explosion de batteries, de courts-circuits et autres accidents inhérents au circuit des vapoteuses, et qui n’ont pas manqué de décrédibiliser la vape dans son ensemble. Pour apporter une lumière à cette question primordiale (et légitime d’ailleurs) sur les dangers qu’exposerait l’électronique de ces gadgets censés remplacer les tueuses sur les utilisateurs, retrouvez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur l’ampleur des risques que peut entraîner le matériel, l’origine des accidents et les différents réflexes à adopter pour prévenir les fausses manipulations ainsi que les altérations précoces des cigarettes électroniques.
Les dangers d’une cigarette électronique sont réels, mais évitables
Des rapports médiatiques d'éventuelles explosions de cigarette électronique ou de ses composantes dans des poches ont allumé les débats sur les dangers de la vape ces dernières années. Dans un article paru sur L’Express en 2019, un jeune papa aurait ainsi souffert d’une brûlure de seconde et de troisième degré causé par l’explosion d’une batterie dans une maternité du XXème arrondissement. Certes, cette nouvelle n’est pas des plus réjouissantes pour le monde de la vape, et confirme dans l’espèce le potentiel dangereux d’une e-cig, cependant les médias qui rapportent ces accidents creusent rarement leurs véritables origines, histoire de séparer les cas isolés et d’éviter de souiller tout le marché. En effet, la cigarette électronique est un appareil doté d’un circuit électronique et d’une batterie alimentée qui peut exposer l’utilisateur à des risques. Mais qualifier tous les modèles de dangereux serait erroné. A titre de comparaison, d’autres promoteurs d’appareils électroniques comme Samsung ou encore Apple ont également rapporté des cas d’explosion sur certains modèles (le Galaxy Note 7 par exemple), mais ceux-ci n’ont pas entraîné une totale suspicion sur leur image de marque… Oui ! La cigarette peut être dangereuse, et ce, en raison d’une mauvaise conception ou d’une mauvaise utilisation (ou entretien). Mais lorsqu’on est suffisamment averti des risques, il est tout à fait possible de jouir de son potentiel sans craindre pour son corps !
D’où proviennent les accidents causés par les cigarettes électroniques ?
Une cigarette électronique est un dispositif portatif qui recèle une multitude de pièces dans son petit corps. Depuis la batterie, au circuit en passant par la résistance, l’électricité qui traverse la vapoteuse peut rencontrer des problèmes et engendrer les électrocutions, les brûlures et autres accidents à partir d’une sur-décharge, d’un court-circuit, etc…
La batterie et ses risques
La batterie est la première pièce remise en cause lors d’une expertise d’explosion d’une cigarette électronique. Il s’agit notamment d’un matériel composé de substances électrochimiques variées (Cadmium, Nickel, Acides variés, Plomb, etc…) extrêmement sensibles aux conditions climatiques (chaleur, froid, contact avec l’eau, etc…) et électroniques (exploitation sur des circuits non protégés) qui peuvent engendrer des court-circuit et des explosions. Qu’elle soit intégrée ou extractible (cas des accumulateurs remplaçables), la batterie doit être protégée physiquement et électroniquement pour éviter les accidents. Dans un premier temps, une batterie mal protégée est souvent à l’origine des incidents. On l’aura remarqué lorsque les court-circuit ou des implosions surviennent après que la pièce ait été dénudée de son habillage, dit Wrap (le revêtement en plastique qui couvre toute la partie de la batterie et des accus). Un accident de batterie peut également survenir lorsque la chambre qui l’abrite n’offre pas les conditions de dégazage optimales. Effectivement, toutes les cigarettes électroniques doivent prévoir des petits trous au niveau de la batterie pour laisser échapper les pertes de gaz dégagées par les substances chimiques qu’elle contient. Enfin, une batterie qui a reçu un choc n’est jamais à l’abri d’une usure précoce. Rappelez-vous, la multitude d’acides qu’elle recèle sont très sensibles ! Dans un second temps, une batterie mal exploitée ou maltraitée électroniquement peut également entraîner des accidents. Il est à noter que son rôle est de fournir une énergie suffisante et optimale à un circuit pour faire chauffer la résistance dans une cigarette électronique. Le mauvais choix d’une batterie comme l’utilisation d’une puissance trop élevée par rapport à sa capacité est donc un facteur de risque d’explosion ou de sur-décharge. Pour expliquer brièvement ce phénomène, il suffit d’interpréter la loi universelle d’ohm, une formule qui décrit la relation entre la batterie, la puissance et la résistance. Cette équation très connue U= RxI ou I = U/R (où U représente le potentiel en Volts, R la résistance en Ohm et I la puissance en Ampères ou Watts) annonce qu’à faible résistance, l’intensité du courant et donc la décharge de courant issue de la batterie est élevée et vice versa. Lorsque cette décharge est excessive et dépasse les limites autorisées par les fabricants de la pièce, elle engendre une implosion ! Vous l’aurez compris, la majorité des batteries qui explosent en pleine utilisation ont été surexploitées ou incompatibles avec la cigarette électronique !
Le circuit et ses risques
Se faire électrocuter par sa cigarette électronique n’est pas un risque à écarter lorsqu’on ne maîtrise pas assez son matériel. En l’occurrence, une e-cig est un appareil doté d’un circuit qui traverse du liquide (Propylène glycol, glycérine végétale, arômes liquide, nicotine liquide, additifs, alcool, eau, etc…) et peut provoquer un court-circuit ou une électrocution par conséquent ! Rassurez-vous, il s’agit d’un cas très rare, mais possible, aussi suivez nos conseils pour éviter tout désagrément (même mineur) venant de votre circuit de cigarette électronique. Pour commencer, un court-circuit de cigarette électronique provient généralement d’une fuite de liquide depuis le réservoir vers la box. Lorsque le système n’est pas étanche ou protégée (cas des e-cigs normalisées IP 67) une perte de e-liquide peut altérer toute la gestion électronique de l’appareil (dit chipset) et créer l’accident tant déconvenue. Par la suite, un court-circuit peut naître d’une mauvaise connexion de certaines pièces. Ici, la connexion de la batterie aux bornes (avec le respect des sens de polarité), la connexion de l’atomiseur à la box (qui se fait par vis) ainsi que la connexion de la résistance à l’atomiseur sont pointées du doigt ! Bienheureusement, les e-cigs et box électroniques modernes sont accompagnées de protections variées contre la surdécharge, la surcharge, la surtension, la baisse anormale de tension, les court-circuit, la surchauffe… qui coupent directement l’alimentation en cas d’anomalie du circuit. Pour leur part, les box mécaniques dépourvues de chipset sont les plus exposées aux risques liés au circuit électronique. Une grande diligence doit être appliquée au moment de les manipuler !
La résistance et ses risques
La résistance est la petite pièce usable qu’on introduit dans l’atomiseur ou le clearomiseur pour chauffer le e-liquide. Elle est composée d’un corps métallique, d’un fil résistif qui chauffe lors du déclenchement de l’e-cig, et d’une mèche (en fibre ou en coton) censée retenir le e-liquide. Sur le plan mécanique, la mauvaise installation d’une résistance au circuit d’une cigarette électronique peut engendrer des accidents tels que les court-circuit ou encore l’absence totale de chauffe. Sur le plan électronique, l’incompatibilité de la résistance à la batterie et au circuit peut nuire à l’appareil et même à la sécurité de l’utilisateur. En l’espèce, la résistance applique une « résistivité » au flux de courant issue de la batterie. Lorsqu’elle est trop haute, le courant peine à passer d’une borne à une autre et ne crée aucune chauffe. Lorsqu'elle est trop basse, le courant circule très rapidement par contre. Dans le cas où ce flux dépasse la capacité de la batterie, on s’attend à une explosion (voir la loi d’ohm plus haut). En utilisant une box électronique, la proportion de risque d’incompatibilité de la résistance est assez rare étant donné que les constructeurs communiquent les pièces adaptées à l’appareil sur les notices. L’installation d’une pièce qui ne correspond pas au circuit (que ce soit au niveau de la valeur électronique ou de la taille) entraînerait ainsi une coupure automatique. Par contre, les box mécaniques et les résistances dites reconstructibles exposent les vapoteurs aux incidents les plus pénibles. En montant un fil résistif non homologué par un constructeur, vous risquez notamment d’exploiter une énergie que votre batterie ne peut canaliser, ce qui crée les explosions !
Comment entretenir et utiliser sa cigarette électronique pour prévenir les dangers ?
Au vu de ces explications sur les dangers inhérents aux pièces qui la constituent, on peut dire que toutes les vapoteuses sont sujettes à des risques, et ce, au même titre que tous les appareils électroniques qu’on utilise au quotidien. En ce sens, une bonne diligence concernant le choix et l’utilisation du matériel peut prévenir certains accidents évidents comme les explosions et les court-circuit. Pour commencer, n’utilisez jamais une cigarette électronique non conforme et issue d’une marque inconnue. Sur certaines plateformes de vente en ligne, vous pourrez être tenté d’acheter une vapoteuse à très bas prix, mais rappelez-vous que les composantes électroniques de celle-ci sont généralement de très basse qualité. S’ils ne sont pas signés ou affiliés à des marques célèbres, évitez à tout prix de les utiliser. Par la suite, entretenez régulièrement votre e-cig. Les amas de graisses issues du clearomiseur, les poussières qui s’incrustent dans les box et dans le chipset créent notamment des dysfonctionnements mécaniques et électroniques. N’hésitez donc pas à passer quelques petits coups de chiffon sur votre cigarette électronique de temps en temps. Dans la même rubrique, posez toujours un œil sur l’état des pièces usables telles que les résistances, les joints d'étanchéité ou les batteries. Chacune de ces pièces est vouée à être remplacée suivant un calendrier défini par les constructeurs, ne ratez surtout pas les dates ! Enfin, ne tentez jamais d’expériences hasardeuses sur votre e-cig. Utilisez les pièces recommandées (batteries et résistances) et ne dépassez pas les limites de valeurs électriques imposées par les fournisseurs de l’appareil. Pour ce faire, respectez les plages de résistances et de puissances inscrites sur les notices, n’utilisez pas de e-liquides nuisibles et susceptibles de corroder votre fil résistif, etc… Si vous utilisez une box mécanique et une résistance reconstructible, assurez-vous de maîtriser toutes les formules liant les valeurs et impactant sur la chauffe de l’appareil.
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