Reconstructible : Comment bien réussir son montage de coil ?

Le montage de coil est une opération qui consiste à fabriquer soi-même la forme de la résistance qui sera installée sur l’atomiseur reconstructible afin de réaliser une chauffe particulière et d’obtenir un rendu personnalisé suivant le désir du vapoteur. Réservé aux amateurs du bricolage, ce travail commence ainsi par le bon choix des matériaux utilisés (fils et fibres) suivi d’une installation méticuleuse des pièces en vue d’équilibrer puissance, résistance et bien évidemment les saveurs et les sensations. Pour effectuer un bon montage de, ce petit tuto coil vous détaillera ainsi les différentes étapes à suivre afin de produire la meilleure vape possible.

CHOIX DES MATERIAUX

Le « coil » ou bobine est la partie supérieure d’une cigarette électronique dont le rôle est d’affecter une certaine chaleur au e-liquide pour produire la vape. En terme simple, il s’agit de l’élément qui recèle le fil résistif (qui devient rougeâtre lorsqu’on appuie sur le Switch) et la fibre qui est habituellement constituée de coton afin de retenir le jus. A partir des atomiseurs dits « reconstructibles », ces deux pièces peuvent ainsi se configurer suivant le choix du vapoteur-constructeur pour créer un effet ou rendu personnalisé (coil saveur, coil MTL, coil cloud-chasing). Cela se traduit par un coil plus ou moins puissant, chauffant plus ou moins rapidement et de façon homogène ou graduelle. Vous l’aurez compris, c’est en bricolant le fil résistif et la fibre qu’on peut obtenir une vape plus agressive, plus chaude ou plus épaisse (pour le MTL et les clouds notamment). Pour ce faire, le constructeur commencera par choisir les matériaux destinés à procurer les effets recherchés. Dans le marché actuel, on retrouve ainsi plusieurs types de fils comme : - Le Kanthal, matériau polyvalent qui peut être utilisé pour les résistances hautes ou les sub-ohms. - L’acier inoxydable (ou SS) qui est sollicité pour les amateurs de contrôle de température et de vapes volumineuses (en sub-ohm). - Le titane (ou Ti), destiné au contrôle de température et le by-pass. - La céramique, matériau privilégié pour obtenir une meilleure fidélité des saveurs. - Le NiChrome ou NI80, pour une chauffe rapide et un coil saveur. Une fois le fil choisi, le constructeur doit également choisir la fibre idéale pour stocker le e-liquide dans l’atomiseur. Le rôle de cette dernière étant d’alimenter continuellement le coil en liquide, il faudra veiller à ce qu’elle soit capable de retenir le e-liquide tout en optimisant l’aération sans risque de fuite.

MONTAGE DU FIL

L’installation du fil résistif constitue l’étape la plus ardue du montage de coil. Dans cette opération, le constructeur devra veiller à ce que la pièce réagisse en fonction de la puissance envoyée par la batterie, et ce, d’une manière à chauffer le e-liquide comme le souhaite le vapoteur… le tout sans encombrement. Dans un premier temps, l’installation du fil résistif doit être effectuée suivant le type d’atomiseur. En profondeur, cela veut dire que la forme des spires (tours de fils contituant la forme du coil) , le diamètre, et le nombre de résistance sont liés au nombre de plots de fixations, l’espace que propose le plateau, etc… Pour partir du plus simple, nous prendrons ainsi l’exemple d’un atomiseur micro-coil reconstructible RDA qui dispose de deux plots de fixations à vis. Dans cette perspective, le choix du diamètre du fil ainsi que l’épaisseur des spires sont assez larges. Ainsi, il suffira d’enrouler votre fil résistif au préalable sur une tige conçue à cet effet (comme la Vape Brush par exemple) et d’insérer les pattes entre les plots avant de resserrer les vis et de couper les rebords. Bien évidemment, l’opération sera plus difficile en présence d’un atomiseur destiné à recevoir plus de deux coils (Dual ou quad-coil). D’autre part, la forme et le diamètre du fil doivent également prendre en compte le paramètre d’aération et l’expansion de la température sur la surface de la résistance. En effet, les atomiseurs reconstructibles disposent de plusieurs types d’arrivée d’air (vers le haut ou vers le bas), ce qui impacte directement sur le traitement des saveurs et des sensations. Ainsi, l’installation du fil doit être optimisée pour recevoir cette ventilation de façon à ce qu’il ne se rapproche ou ne s’éloigne trop. Dans la même perspective, l’espacement entre les spires peut être rapproché ou élargi, suivant le type d’expansion de la chaleur voulue. Dans le cas où la résistance nécessite une chauffe unanime, il faudra resserrer le fil résistif avec une pince céramique afin que la température se concentre sur le milieu, et vice versa. Dans un second temps, le constructeur doit calibrer la valeur ohmique du fil ainsi que la puissance de la batterie. Entre autres, il s’agit d’une opération qui requiert une certaine connaissance de la loi d’ohm (U = R x L) afin d’obtenir la puissance de chauffe recherchée. Dans cette perspective, le matériau, le diamètre et la forme du fil jouent un rôle primordial de sorte que la résistance soit plus ou moins susceptible à la puissance. En somme, tout constructeur de résistance doit disposer d’un appareil de mesure de la résistance (ohmmètre) afin d’assurer la valeur adéquate à la puissance pour éviter les risques d’explosion de la batterie ou de rupture du fil résistif.

MONTAGE DU COTON

Après avoir monté le fil résistif sur le plateau de l’atomiseur, votre système électronique est prêt à chauffer votre e-liquide avec un comportement spécifique (vitesse de chauffe, homogénéité de la chaleur, température, etc…). Ceci étant, il faudra désormais assurer l’irrigation du e-liquide sur la pièce pour prévenir les chauffes à vide ou dry-hits (lorsque la résistance chauffe sans jus, créant un gout de brûlé). Une fois le fil résistif installé, le constructeur prépare ainsi la fibre destinée à retenir le e-liquide en l’installant délicatement entre les spires, ce qu’on appelle cotonage. Dans un premier temps, il faudra travailler la matière (en coton Kendo pour la majorité) en assemblant la fibre jusqu’à atteindre le diamètre idéal pour entrer dans les spires du fil. Dans ce cas, n’hésitez pas à mettre en œuvre une grosse coiffe épaisse en amont et de retirer l’excédent une fois installé dans la résistance. L’objectif étant d’optimiser l’aération tout en évitant les probables fuites de liquides, ne lésinez pas sur la quantité ! Dans un second temps, assurez-vous que la fibre ne présente pas de jeu (risquant de se déloger) et se colle parfaitement avec le fil résistif avant de couper les extrémités avec une paire de ciseaux. Enfin, essayez votre installation en amorçant le coton avant de lancer la chauffe. Cette opération consiste à  imbiber la fibre de e-liquide avant d’effectuer la première chauffe. Maintenant, vous connaissez les étapes primordiales pour réaliser un montage de coil parfait. Bien évidemment, la maîtrise de ces techniques requiert beaucoup d’entrainement, aussi n’hésitez pas à expérimenter les différents types de montage pour devenir un véritable expert du reconstructible.